Les LECLERC de Quédillac

 

Angélique LECLERC (1775-1830), grand-mère d'Azeline LE BLAIN, était née au village de la Gerdrais en Quédillac.

Elle témoigne de l'implantation d'une de nos branches ascendantes à Quédillac depuis au moins 1620. 

 

Le clocher de Quédillac, vu depuis le village de la Gerdrais (ou Gérardais) 

(Photo JMR 2022)

 

C'est le 24 avril 1620 à Quédillac que naît Jacques LECLERC (ou LE CLERC).

On sait encore peu de choses de ses parents, Guillaume LE CLERC et Marguerite CHASTELET, mais on sait que son père Guillaume est décédé à Quédillac le 2 septembre 1636.

 

Jacques LECLERC passe son enfance à Quédillac et se marie le 21 mai 1648 à Perrine POIGNANT, une jeune femme de la même paroisse.

 

Le couple aura plusieurs enfants, dont Mathurin LECLERC qui naît à Quédillac le 31 janvier 1652.

 

Mathurin se marie en 1689 à la Chapelle du Lou à l'âge de 37 ans avec Anne MARIE, une jeune femme de 22 ans native de cette paroisse. Peut-être avait-il été déjà marié en première noce.

 

Mathurin et Anne s'installent à Quédillac (dans un village actuellement non identifié) et ont plusieurs enfants, dont Pierre LECLERC né le 27 août 1692.

 

Pierre vit dans la ferme parentale durant son enfance et se marie le 30 juin 1723 à Marie PESCHELOCHE, qui habitait également à Quédillac.

 

Pierre et Marie s'installent au village de la Gaudichais, où ils ont plusieurs enfants.

 

Parmi eux, citons Jan LECLERC qui naît le 4 mai 1727 dans la ferme des parents. 

 

Ces derniers ont déménagé durant leur vie, et c'est au village de la Ville Crossay en Quédillac que décède Pierre LECLERC le 19 avril 1764.

 

Jan LECLERC se marie à Quédillac en 1743, alors qu'il n'a que 15 ans, avec Roberte REVAULT (23 ans) native du village de la Gerdrais (également orthographié La Gérardais).

 

Jan et Roberte s'installent à la Gerdrais, probablement dans la ferme des parents de la mariée.

A cette époque, ce petit hameau qui ne compte plus qu'une seule ferme actuellement, en comptait au moins 6 ou 8. C'est peu dire que les conditions étaient très difficiles dans une ferme qui ne devait comporter qu'une simple petite maison d'habitation à pièce unique sur sol battu, et tout au plus 1 ou 2 ha de terre servant à engraisser une ou deux vaches et autant de cochons.

 

Dans cet environnement particulièrement éprouvant, Jan et Roberte élèvent pas moins de 12 enfants, dont les naissances s'échelonnent sur près de vingt années... 7 d'entre eux mourront dès la naissance ou avant l'âge de 2ans, dans des conditions sanitaires probablement inimaginables.

 

Parmi les 5 enfants survivants, nous descendons de Mathurin qui naît à la Gerdrais le 11 mai 1751.

 

Mathurin LECLERC fait la connaissance d'Angélique RIOCHE, une jeune femme native de St-Jouan-de-l'Isle qu'il épouse le 10 novembre 1772.

 

Mathurin et Angélique exploitent la ferme de la Gerdrais, où ils ont 10 enfants. Au moins 3 d'entre eux, et probablement davantage, n'atteindront pas l'âge de 2 ans.

 

Angélique, Mathurin et Jan sont des enfants qui retiennent notre attention.

 

Angélique LECLERC (La Gerdrais en Quédillac 1775, le bourg de Quédillac 1830), qui porte le prénom de sa mère, est notre ascendante directe.

Elle est l'arrière-grand-mère de notre grand-père Jean Baptiste RENAULT (Le Gouray 1880 - Trémeur 1962).

C'est elle qui épousera un gendarme à pied installé à Tréfumel, Louis CAMUS, originaire de Beaune (Bourgogne puis Côte d'Or). La maigre solde du gendarme et sa retraite plus modeste encore suffiront à vivre assez décemment.

Quelque temps après le décès d'Angélique le 17 juin 1830, Louis CAMUS ira s'installer à St-Méen (actuellement St-Méen-le-Grand), alors chef-lieu de canton, où il dirigera une société de diligences. La réussite sociale était ainsi au rendez-vous... Et notre ascendance enrichie par un apport berrichon et bourguignon insoupçonné jusqu'à un passé récent !

 

Mathurin LECLERC (1778-1832) dirigera la ferme de l'Hôpital en Quédillac durant une partie de sa vie, mais décédera à Plumaugat.

 

Quant à Jan LECLERC, né à la Gerdrais en 1791, il relève de la classe 1811 et est incorporé dans l'armée impériale après le tirage au sort cantonal. 

Il a fait l'objet de deux posts récents sur ce blog. Loin d'être mort dans une guerre napoléonienne, il dirigera la ferme de la Ville Margouette en Quédillac.

Il hébergera son père Mathurin, veuf et devenu mendiant en raison de l'âge et de la dureté du travail, jusqu'à son décès le 24 mars 1819.

 

Ainsi s'achève, peu après 1830, la présence de nos ascendants LECLERC à Quédillac.

Ce nom de famille y perdure cependant aujourd'hui, comme en témoigne Toni LECLERC (entreprise Breizh Parquet), menuisier installé à la Ville au Breton, à moins de 500 mètres de la ferme de l'Hôpital qui avait été tenue par notre arrière-grand-grand (...) oncle Mathurin LECLERC il y a près de 200 ans.

 

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La carte IGN (2022) ci-dessous permet de localiser les villages de Quédillac évoqués dans cette note (cliquer pour agrandir) :

  • La Gaudichais
  • La Ville Crossay
  • La Gerdrais (ou Gérardais)
  • La Ville Magouëtte
  • L'Hôpital

 

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