Le soldat de la Grande Armée n'est pas mort à la guerre

Le bourg de Quédillac au début du XXème siècle, un siècle après le décès de notre aïeul Mathurin LECLERC.

 

 

Jean LECLERC, frère de notre aïeule Angélique, a été incorporé en 1811 comme fusilier de l'armée impériale (voir post du 15 décembre).

 

Né en 1791, il faisait partie de la classe 1811 et avait été enregistré sous le n° matricule 7640 du canton de St-Méen (aujourd'hui St-Méen-le-Grand).

 

A-t-il participé aux guerres napoléoniennes ? Rien n'est moins sûr car, étant alors une jeune recrue, il était sans doute peu formé aux pratiques de la guerre.

 

Affaire à élucider ! Quoi qu'il en soit, il n'y aurait pas perdu la vie ou la santé car on le retrouve en 1819, tenant la ferme de la Ville Magouette en Quédillac, sa commune natale.

 

Le 24 mars 1819, son père Mathurin qui habitait alors chez son fils et qui était réduit à l'état de mendiant, décède à la ferme.

 

Jean LECLERC, accompagné de son frère Mathurin qui tient alors la ferme de l'Hôpital dans la même commune, se rend à la mairie pour annoncer la mort du père, ainsi que le mentionne l'acte d'état-civil :

 

"L'an mil huit cent dix-neuf le vingt-cinq mars à 7 heures du matin, par devant nous Joseph Marie Pèchecloche adjoint et délégué par le maire pour faire les fonctions d'officier de l'état-civil de la commune de Quédillac, département d'Ille-et-Vilaine, canton et municipalité de St-Méen, sont comparus Jean LECLERC, âgé de vingt-huit ans, laboureur à la Ville Magouette en cette commune, et Mathurin LECLERC âgé de trente-sept ans, laboureur demeurant à l'Hôpital en cette commune, fils de feu Mathurin LECLERC, lesquels nous ont déclaré que le jour d'hier vingt-quatre du mois de mars à neuf heures du soir, LECLERC Mathurin âgé de soixante-cinq ans, mendiant, demeurant à la Ville Magouette en cette commune, veuf d'Angélique RIOCHE, natif de Quédillac, fils de Jean LECLERC et de Roberte REVAULT, décédé du vingt-quatre du mois de mars en son domicile à neuf heures du soir en son domicile à la Ville Magouette et les déclarants après que lecture du présent acte leur a été faite ont dit ne savoir signer avec nous.

Signé : Pèchecloche".

 

Sur ce déclaré au maire adjoint, les deux frères (nos deux grands-grands-oncles...) reprirent le chemin de leurs fermes respectives.

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